L’objet de cette recherche porte sur l’acte symbolique de la découpe au travers des œuvres de Lucio Fontana à la fin des années 1960 à Milan, et des réalisations de Gordon Matta-Clark dans le courant des années 1970 à New York. À priori aucun lien ne semble associer ces deux artistes. Mais tous deux ont accordé une grande importance à l’acte de « découper » pour ouvrir une nouvelle perception de l’espace. Lucio Fontana aspire à sortir de l’espace bidimensionnel de la toile peinte, et s’intéresse ensuite à l’espace de la pièce tridimensionnel avec ses ambienti (environnements). Gordon Matta-Clark cherche à déconstruire les éléments d’un bâtiment à la fois comme acte politique mais également pour suggérer une seconde vie possible pour l’édifice.

Existe-il une dualité entre la pratique architecturale et la pratique artistique ? L’architecture exerce-t-elle une forme de « pouvoir » sur l’art ? Ou au contraire, l’art parvient-il à réduire l’architecture à un simple support ? De quelle manière une intervention artistique, en l'occurence l'acte de « découper », peut impacter l'espace architectural ?

Découper, le rapport à l’art et à l’architecture chez Lucio Fontana et Gordon Matta-Clark, mémoire de fin d’étude, École d’Architecture de Paris-Belleville, 2019.

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